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Évangile selon Saint Jean 2,1-11


Venez et voyez… Ils n’ont plus de vin.

Que vous êtes bon, mon Dieu, et de nous donner en un mot la règle de toute notre vie : « Venez et voyez, suivez et regardez, imitez et contemplez ! » Que vous êtes bon de nous donner le moyen, la recette, si j’ose dire, pour rendre nos prières infaillibles, en nous apprenant à les offrir par l’intermédiaire de la très sainte Vierge.
Venons et voyons, suivons et regardons, imitons et contemplons ; c’est la première parole de Notre Seigneur dans l’Évangile de saint Jean… Ce sera la dernière : « Toi, suis-moi », « Imite-moi », dit-il à saint Pierre à la fin du dernier chapitre… Et c’est ce qu’il dit à tous ceux qui veulent être ses disciples : « Renoncez-vous, portez votre croix et suivez-moi… Imitez-moi ! » C’est toute notre vie : imiter Jésus et le contempler… Accomplissons ce programme à toute heure, à tout instant, comme Marie et Joseph qui ne firent que cela toute leur vie ; comme Magdeleine, comme saint Jean, comme saint Paul… Imitons et contemplons… Contemplons-le : il n’est pas loin, il est en nous par la divine essence de la Personne du Verbe… Imitons-le, tenons-lui compagnie en nous où il réside, en le contemplant et l’imitant… Prions-le par l’intercession de la sainte Vierge, demandons à cette bonne Mère d’intercéder pour nous comme elle fit pour la famille de Cana… Une fervente prière à la sainte Vierge n’est jamais repoussée : Jésus tient à montrer, aujourd’hui comme à Cana, qu’il aime sa Mère, l’exauce toujours et se plaît à la voir priée et honorée par nous… Il est naturel que les enfants demandent à leur mère ; demandons donc à la sainte Vierge ; il ne nous est pas possible d’être vraiment les frères de Jésus, de l’imiter, de lui ressembler, si nous ne sommes de vrais enfants pour la sainte Vierge, enfants par la tendresse, par la vénération, par la confiance, enfants en lui parlant souvent, en nous entretenant avec elle aussi souvent que Jésus s’entretenait avec elle dans sa vie mortelle : nous entretenir avec cette mère chérie aussi souvent que le faisait Notre Seigneur à Nazareth ne saurait être une rapine faite à Dieu, quelque chose de pris sur le temps que nous devons à Dieu seul, puisque nous ne faisons qu’imiter Jésus lequel certainement, tout en parlant à sa mère, rendait à Dieu ce qu’il devait à Dieu, et d’une part, ne le perdait pas de vue un seul moment, d’autre part, consacrait à l’oraison tout le temps qu’il fallait, enfin passait un certain temps à parler avec sa mère pour Dieu même, afin de lui obéir, par amour pour lui, en vue de lui seul… Faisons de même… Il faut remarquer que l’on doit, d’après ces mêmes principes, consacrer un certain temps à prier saint Joseph, à s’entretenir avec lui, si on veut imiter parfaitement Jésus dans sa vie de Nazareth[[M/429, sur Jn 1,37-2,11, en C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 146-147.]].