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Merci, mon Dieu, de tous les enseignements que Vous nous donnez ici !.. Et merci de nous donner ces enseignements malgré les persécutions des pharisiens qui s’indignent de Vous entendre nous parler ainsi… Que vous êtes bon de nous faire tant de bien, de nous donner si largement tous les moyens de salut dont nous avons besoin, et de nous les donner au prix de tant de fatigues, de peines, de périls !
Par Votre exemple Vous nous enseignez le courage à dire la vérité, même quand elle doit déplaire, même quand elle doit nous attirer des contradictions, des inimitiés, des persécutions, des peines, des périls… Vous nous apprenez à n’attacher aucun prix aux institutions humaines quand elles ne s’accordent pas avec les enseignements divins, mais au contraire à les arracher sans pitié et à les faire disparaître pour laisser croître à leur place celles que Vous-même, ô mon Dieu, avez plantées et dont les racines sont dans le St Évangile, dans Votre loi, dans les lois de l’Église… Arrachons sans crainte, sans ménagement, avec zèle et courage, toutes les institutions si anciennes qu’elles soient, si autorisées qu’elles soient par un long usage et l’attachement qu’on a pour elles, quand elles contredisent Vos enseignements, ô Jésus, quand elles montrent, par leur désaccord avec Vos paroles, Vos exemples, Vos lois, Vos conseils, qu’elles ne sont pas plantées par Votre main… Arrachons sans hésiter tout le mondain, toute la vanité, tout ce que Vous n’avez pas planté par Vos paroles ou Vos exemples et faisons tous nos efforts pour faire croître à la place, ce qu’a planté Votre main bien aimée, ô Jésus, ce qui fleurit de Vos paroles et de Vos actions… Et puis n’oublions jamais que ce ne sont pas les observances, les cérémonies extérieures qui ont de l’importance, qui rendent saint, mais les actes intérieurs ; les actes extérieurs n’ont de prix que parce qu’ils aident à produire, à conserver les actes intérieurs, ou qu’ils en sont les effets nécessaires: «Toute la beauté de la reine est au-dedans», toute la beauté des actes est dans les sentiments qui les font accomplir, qui les accompagnent… Ainsi attachons-nous toujours, toujours, aux actes intérieurs ; et aux extérieurs ne nous attachons que dans la mesure où ils sont unis aux actes intérieurs, soit qu’ils facilitent leur production, soit qu’ils doivent nécessairement en résulter[[M/206, sur Mc 7,1-23, en C. DE FOUCAULD, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 140-141. ]].