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Évangile selon Saint Luc 13, 22-30


« Entrez par la porte étroite. »

Quelle est cette porte ? C’est vous, mon Dieu, car vous dites ailleurs : « Je suis la porte. » Oui, mon Dieu, c’est vous, car quand on entre par vous on entre par la meilleure des portes… Et quand on n’entre pas par vous, on reste dehors. C’est donc vous qui êtes la porte ! Pourquoi dites-vous que vous êtes une porte étroite ? Pour nous indiquer qu’il nous faut passer par l’étroitesse de la porte et non à côté, qu’il nous faut absolument passer par là et non par ailleurs : il n’est pas si étroit qu’on ne puisse y passer à l’aise, mais vous entendez nous dire qu’il faut de toute nécessité nous engager dans les limites de ce passage ; c’est comme s’il y avait : « Passez dans l’étroitesse de la porte ; passez dans le passage de la porte, passez entre les limites de la porte. » Que vous êtes bon, mon Dieu, que vous êtes divinement bon ! Vous ne nous donnez d’autre moyen de nous sauver que de passer par vous, c’est-à-dire : par votre amour, et votre obéissance (laquelle est contenue dans votre amour). Que cela est doux ! Nous ordonner de vous aimer, quel commandement suave ! Nous ordonner, sous peine de ne pouvoir nous sauver, quel surcroît de suavité ! Que vous êtes bon ! Que nous sommes heureux ! Entrons par l’unique porte qui est Jésus, entrons par Jésus, en aimant Jésus, et en ne vivant que pour son amour, en ne vivant que dans sa contemplation, son imitation, son obéissance, en ne nous occupant que de l’aimer et de pratiquer les œuvres que demande son amour.[1]

[1] M/371, sur Lc 13,18-30, en C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 64-65.